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La voiture sans cheval

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Les voitures d’avant 1916
Lorsqu’on fait de la recherche sur l’histoire de l’automobile, l’expression “voiture sans cheval” apparaît assez rapidement. Cet article propose une définition de cette expression, sa signification plus large dans l’histoire de l’automobile et une explication de la transition des voitures à chevaux aux voitures à moteur.

Crédit Photo – Good Vision Prod
La définition du dictionnaire
Toutes les automobiles, par la simple absence de chevaux, sont des “voitures sans cheval”. Plus précisément, le Horseless Carriage Club of America définit une “voiture sans cheval” comme “tout véhicule à moteur pionnier à essence, à vapeur ou électrique construit ou fabriqué avant le 1er janvier 1916.” La description de ces machines comme “sans cheval” reflète également l’esprit de l’époque : elles ont été développées à une époque où les humains se déplaçaient à cheval. Cela fait également référence à leur aspect similaire aux voitures à cheval qui manquent simplement une source d’énergie à quatre pattes. Et après tout, le mot “automobile” n’était pas encore inventé.

L’évolution de la voiture sans cheval
L’adoption de l’automobile ne s’est pas faite sans heurts, ni de manière linéaire. À une époque où la machine à vapeur avait déjà révolutionné le monde, la vapeur semblait être une source évidente d’énergie pour les voitures. Ce serait Nicolas Joseph Cugnot qui conduisit le premier véhicule autopropulsé en 1769, en France. Cugnot aurait percuté un mur avec son chariot à vapeur et l’aurait détruit. Il est rapidement devenu évident que les machines à vapeur étaient trop grosses et lourdes pour être pratiques comme voitures de rue.
Sous l’impulsion du développement du moteur à combustion interne au milieu des années 1800, de nombreux inventeurs et mécaniciens du monde entier se sont efforcés de créer un moyen de transport autopropulsé. À la même époque, certains essayaient de faire fonctionner des bicyclettes sans effort humain. Pendant un certain temps, l’électricité semblait être le moyen le plus viable de propulser les automobiles! On attribue à Karl Benz l’invention de la première voiture à essence en 1886. Cependant, il serait injuste, voire impossible, de déterminer qui a inventé le premier véhicule autopropulsé. En effet, de nombreux autres ont précédé Benz.

Crédit Photo – Good Vision Prod
“Prends un cheval !”
Au tournant du XXe siècle, les routes, la sécurité routière, les stations-service et tout ce que nous connaissons aujourd’hui étaient encore à venir. L’attitude des gens envers la nouvelle “voiture sans cheval” était assez négative. En effet, les nouvelles inventions étaient bruyantes, dangereuses et compliquées. Lorsque les premiers enthousiastes ont commencé à adopter les voitures, il n’était pas rare d’entendre “Prends un cheval !”. Cette exclamation, ou insulte, suggérait que remplacer le commun cheval était une idée stupide. Il faudrait des décennies pour convaincre la société que l’automobile était utile. Il ne fut pas toujours évident que les voitures seraient plus propres, plus faciles et plus efficaces à utiliser que les chevaux.
L’explication facile
Il y a aussi une explication plus facile ou intuitive quant à pourquoi les voitures étaient appelées “voitures sans cheval”. Simplement, elles ressemblaient à ça ! Que ce soient des runabouts ou des voitures haut de gamme, les premières automobiles ressemblaient à ce à quoi vous attachiez à un cheval pour vous déplacer. C’est ce à quoi cela ressemblait, mais c’est aussi ce que c’était. A travers le temps, certains fabricants de chariots ont adapté leur méthode de production pour offrir leur propre version d’une voiture motorisée en y ajoutant un moteur. D’autres ont aussi pu adapter leurs services pour offrir des carrosseries sur mesure pour des voitures haut de gamme.
On dit que les moteurs montés à l’avant ont pris la place du cheval. Et lorsque vous regardez une voiture de cette époque, vous pouvez facilement imaginer où le cheval devrait être. De plus, de nombreux styles d’automobiles ont été repris de la production de voitures à cheval. Les méthodes de construction des carrosseries d’automobiles étaient également pratiquement les mêmes que celles des carosses. Cela se reflète même dans la terminologie. Les mots qui décrivent les voitures aujourd’hui (comme cabriolet, berline, coupé, limousine et phaéton) sont tous des mots dérivés du commerce de voiture à cheval.
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Quelques examples
Vous pouvez voir des exemples de telles voitures dans des articles précédents. L’idée que le chauffeur ne serait pas dans un compartiment fermé comme les passagers correspond à la réalité des cochers. Ces derniers devaient manoeuvrer les chevaux depuis une plate-forme en plein air. Pendant ce temps, les passagers étaient à l’abri des éléments dans le compartiment de la cabine. La Rolls–Royce de 1928 est un bon exemple de cette configuration. Pour un exemple de buggy hérité des chevaux, ne manquez pas l’article de blog de la semaine prochaine. Cliquez ici pour lire sur la Schacht Model H de 1909 dans la Collection Automobile Demers.

Crédit Photo – Good Vision Prod
Où l’automobile a-t-elle trouvé son nom?
Dans un article de Forbes de 2010, Quentin Hardy aborde l’avènement de nouvelles technologies influantes et notre incapacité à les nommer. Il établit un parallèle entre l’introduction de Google Docs pour le travail collaboratif et l’avènement de l’automobile en tant que “voiture sans cheval”. Selon Hardy, lorsqu’une nouvelle technologie émerge, nous sommes incapables de la nommer telle quelle. Nous la nommons donc en fonction de ce à quoi elle ressemble de près, avec un modificateur. Comme les téléphones “sans fil” sont devenus simplement des téléphones, les voitures étaient des “voitures sans cheval” avant d’être des voitures. L’expression de soustraction est un espace réservé jusqu’à ce que nous comprenions bien et adoptons la nouvelle technologie. Puis, une fois la technologie comprise et adoptée nous lui donnons un nom approprié.
Il est intéressant de noter qu’en 1895, le Chicago Times-Herald a organisé un concours pour nommer cette nouvelle technologie sans cheval. Le gagnant a remporté un prix de 500 $. Parmi des milliers de participations, le terme “motocyclette” l’a emporté sur “automobile”. Il est clair aujourd’hui quel mot a résisté à l’épreuve du temps.

L’évolution de la voiture sans cheval
On dit que les plus grandes avancées dans la technologie automobile ont eu lieu avant la Première Guerre Mondiale. Des voitures à essence, électriques et à vapeur ont été produites jusqu’à ce moment-là. Lorsque la fabrication automobile a repris après la guerre, les voitures avaient l’apparence et le fonctionnement général commun à celles d’aujourd’hui. L’essence s’est révélée être l’énergie de choix. Bien sûr, de nombreuses innovations étaient encore à venir, mais nous reconnaîtrions et conduirions les voitures des années 1920 beaucoup plus facilement que l’étrange tricycle de Benz ou la locomotive terrestre de Cugnot ! En 1916, on ne parlait plus de “voiture sans cheval”. La voiture se tenait toute seule, même si nous mesurons toujours sa capacité en utilisant le cheval-vapeur !