La Jaguar XJS V12 de 1992

Écrit par Irina
Front seat of a Jaguar XJS. The seat are made of rich red leather

Photo credit - GoodVision Prod

18 Sep 2023

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La dernière des grandes Jaguars ?

Les critiques ont boudé la Jaguar XJS à son lancement. À l’inverse, d’autres admirateurs, comme nous, soutiennent qu’elle a gagné sa place en tant que voiture classique. De même, Hemmings la décrit comme une “exotique produite en série” (traduit de l’anglais par nous), ce qui est une contradiction en soi. Introduite en tant que Grand Tourer pour remplacer l’E-Type dans la gamme Jaguar, elle avait de grandes chaussures à remplir. Après 20 ans de production, elle a acquis sa propre réputation et individualité. Comme les Jaguars sont une marque prisée dans la Collection Automobile Demers, voici l’histoire de la Jaguar XJS de 1992. (Note : bien que Jaguar l’ait initialement nommée XJ-S, j’utilise “XJS” pour faire référence à l’ensemble des voitures produites de 1976 à 1996 sous les noms XJ-S et XJS.)

Vue avant d'une Jaguar XJS blanche.
Crédit photo – GoodVision Prod

De grandes chaussures à chausser

Comme tout enfant de parents ayant réussi, la XJS devait prouver qu’elle pouvait se démarquer d’elle-même. Introduite en 1975, elle arrivait pour remplacer la mondialement acclamée Jaguar E-Type. La production de la E-Type s’était terminée un an avant l’introduction de la XJS. Certains estiment que l’E-Type, souvent considérée comme la voiture la plus belle du monde, est un chef-d’œuvre. Le problème est que la XJS n’était pas exactement destinée à être sa remplassante. Ce n’est pas pour rien qu’elle ne s’appelle pas la F-Type.

Alors que l’E-Type est considérée comme une voiture de sport, la XJS est mieux décrite comme une Grand Tourer. Bien que Jaguar l’ait tarifée à un prix premium à l’image de toute voiture exotique, elle n’avait pas l’aspect grandiose habituel d’une voiture de sport de cette gamme de prix. Elle satisfait cependant sans opposition à la deuxième partie du commentaire de Hemmings ; plus de 100 000 XJS ont été produites, en faisant une voiture de série. Cette grande production prouve que le public a voté avec son portefeuille. Ainsi, des volumes ET un prix élevé, avons-nous là un gagnant pour Jaguar ? Quoi qu’il en soit du débat, l’amour du public a fait de la XJS un succès.

Vue rapprochée d'un tableau de bord d'une Jaguar XJS
Crédit photo – GoodVision Prod

Facteurs de réussite

Pour la XJS, le principal marché cible de Jaguar était les États-Unis. En effet, environ la moitié des voitures y étaient destinées. À l’époque, les régulateurs américains développaient des lois sur la sécurité routière, une réalité que tout le monde chez Jaguar avait bien en tête. Les lois sur la sécurité routière imposent de nombreuses restrictions au développement des voitures. Pour Jaguar, la XJS est la manière dont ils ont relevé le défi. Les lois américaines sur les émissions de l’époque limitaient également le département du moteur. Bien que son apparence soit radicalement différente de l’E-Type, en esprit et en réalité, à un moment donné, la XJS était le seul véhicule V12 disponible aux États-Unis.

En plus de se conformer aux lois sur la sécurité et les émissions, la suspension, la répartition du poids et la précision de manipulation de la XJS étaient les meilleures avancées que Jaguar ait produites jusqu’alors. Malgré son poids élevé, elle se comportait très bien sur la route et remplissait parfaitement son rôle de Grand Tourer.

Vue entière d'une Jaguar XJS blanche
Crédit photo – GoodVision Prod

Beauté est affaire de goût

Bien que certains aient trouvé la XJS maladroite et décevante, d’autres la voient comme une icône. Contrairement à l’E-Type, certains estiment qu’elle ne ressemble pas assez à une voiture de sport. D’autres la qualifient d’un rassemblement d’idées mal assemblées. Par exemple, lors de sa présentation, les critiques étaient horrifiés par le pare-chocs en caoutchouc. Pourtant, il était là pour la sécurité en cas de collision. Comme mentionné précédemment, l’anticipation de l’augmentation des lois sur la sécurité routière ont limité la créativité dans le département du style. Ou pas ? La XJS était l’une des voitures les plus sécuritaires de l’époque et offrait la performance d’un V12. Ceci n’était pas un petit exploit.

Bien que son apparence soit très différente de l’E-Type, William Lyons et Malcom Sayer ont tous les deux influencé son look. En effet, la XJS était en gestation pendant six ans avant sa production. Ainsi, c’est la dernière Jaguar “touchée” à la fois par Lyons avant sa retraite en 1967 et Malcolm Sayer avant sa mort en 1970. Le carrossier Vignale est responsable de son aspect final. Une importance particulière a été accordée à l’aérodynamisme de la voiture (bien meilleur que celui de l’E-Type, d’ailleurs).

Siège avant d'une Jaguar XJS. Le siège est fait d'un cuir rouge.
Crédit Photo – GoodVision Prod

De 1975 à 1992

Les premiers modèles de XJS ont également choqué certains amateurs de Jaguar en raison de l’absence de détails traditionnels de Jaguar tels que la présence de chrome, la calandre typique et le tableau de bord en bois de noyer. Progressivement, l’intérieur des XJS est devenu plus luxueux. Celle de 1992 dans la Collection Automobile Demers possède des sièges en cuir Connolly et un tableau de bord en bois.

Jaguar a d’abord lancé la XJS en tant que voiture fermée avec un “toit à contreforts volants”. On croit que les ouvriers de Jaguar anticipaient que le resserrement des lois américaines sur la sécurité interdirait complètement les voitures décapotables. Avec le temps, des changements ont été apportés au modèle et différentes options sont devenues disponibles.

Notamment, de 1991 à 1992, la XJ-S est devenue la XJS après une refonte. L’extérieur ainsi que le moteur ont été améliorés. L’introduction d’une culasse à haute efficacité (HE) en 1981 a amélioré l’économie de carburant de 20 %. La même année, une option cabriolet était disponible, car il est devenu clair que les lois américaines sur la sécurité routière n’iraient pas jusqu’à les interdire. Une option entièrement décapotable, comme celle-ci, est apparue en 1988. La XJS a été produite pendant une impressionnante période de 20 ans, ce qui n’est pas mal pour une voiture qui n’était pas appréciée.

Console du centre d'une Jaguar XJS en noyer.
Crédit photo – GoodVision Prod

Et maintenant?

Lyons avait prédit que ce modèle aurait une durée de vie d’environ 7 ans. Sa longévité et sa popularité auprès de ses acheteurs ont consolidé sa réputation en tant que produit principal de la marque Jaguar. Pour toutes les fins utiles, nous pouvons le qualifier de classique, certains l’ont même qualifié de classique dès les années 1980 ! Pour une voiture qui ne provient pas de l'”Ère Classique”, elle a beaucoup de personnalité et de panache, et j’adorerais la voir davantage dans les rues! Elle ne devrait pas être considérée comme une successeure médiocre du grand E-Type, car ce n’était pas le cas. La XJS est un modèle Jaguar à part entière. Sur les plus de 100 000 voitures produites, moins de 3 % sont des cabriolets comme celle-ci, rendant cette voiture spéciale encore plus spéciale.

Les détails techniques

  • Injection de carburant Bosch-Lucas
  • Transmission automatique Borg-Warner à trois vitesses
  • Moteur V-12 de 5,3 litres
  • 300 chevaux (285 chevaux sur les premiers modèles)
  • Vitesse maximale d’environ 155 mph, soit environ 250 km/h (150 mph, soit environ 240 km/h sur les premiers modèles)
  • 0 à 100 km/h en 7 secondes et 160 km/h en 13 secondes (environ 62 mph en 7 secondes et environ 99 en 12 secondes)
  • 1 905 kg, soit environ 4 200 livres
  • Freins à disque aux quatre roues

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